Témoignage de Franck

Témoignage de Franck

d’où je viens

Je suis né dans une famille de tradition catholique, ce qui m’a valu d’être baptisé alors que je n’avais que quelques mois. Mes parents ont en fait succombé à la pression familiale qui s’exerçait, parce qu’ils n’étaient pas pratiquants. J’ai quand même été éduqué dans les valeurs judéo-chrétiennes traditionnelles, et suis reconnaissant à mes parents pour tout l’amour, le respect et le modèle de droiture que j’ai reçus.

Franck Segonne, pasteur de l’EEIG

Mes parents nous (mon frère et moi) ont laissé la possibilité de suivre le catéchisme catholique, mais étant peu attiré par les choses spirituelles, nous avons préféré nous en abstenir. Ma connaissance religieuse et philosophique était donc assez limitée.

Ceci ne m’a pas empêché de grandir et d’avoir par la suite des discussions fort intéressantes sur Dieu et plus généralement sur la religion. Ne croyant pas en Dieu et trouvant même cela absurde, j’avais l’habitude de détruire les arguments des croyants et réussissais, la plupart du temps, à tourner leur foi en dérision. Je n’hésitais pas à mentionner les crimes et les nombreux conflits créés par la religion ou les fanatiques religieux. Ce type d’argument mettait souvent un terme à la discussion et ne faisait que confirmer « ma croyance », c’est-à-dire que Dieu était une pure fiction ou une invention judicieuse des hommes pour apaiser leur conscience. En fait, je réalisais que peu de gens étaient capables de se défendre sur ce terrain et d’expliquer les raisons de leur foi.

« Dieu était une pure fiction ou une invention judicieuse des hommes pour apaiser leur conscience. »

la rencontre qui a tout changé

Un jour, alors que je participais à une soirée universitaire dans une boîte de nuit, j’ai fait la connaissance d’une ravissante jeune fille croyante. Celle-ci était sur le point de partir, mais devant mon insistance elle décida de rester pour discuter avec moi. Elle me confia que sa présence n’était motivée que par le fait qu’elle pouvait me parler de Dieu. Étant plus intéressé par la fille que par le sujet, j’acceptais le « deal ». Nous avons donc commencé à échanger nos avis sur Dieu et la religion. Comme à mon habitude, je décochais mes flèches meurtrières. A ma grande surprise, elle était d’accord avec moi sur la plupart des arguments que j’avançais. Elle me dit que je ne devais pas regarder Dieu au travers des hommes et de leurs œuvres, parce que j’aurai toujours une image déformée, mais que je devais regarder Dieu au travers de Jésus-Christ et revenir à la source : la Bible.

Quelques semaines plus tard, je retrouvais cette fille dans un autre contexte et fus étonné de son attachement à Dieu et du respect qu’elle avait pour la Bible. Elle était différente de tous les autres croyants que j’avais pu rencontrer auparavant. Contrairement aux autres, elle n’essayait pas de défendre un système de pensée ou une structure religieuse mais essayait de vivre ce qu’elle croyait. Un jour elle m’invita dans un groupe de jeunes qui partageaient la même foi qu’elle. Eux aussi me firent part de leur foi, de leur joie et de l’assurance qu’ils avaient concernant la vie après la mort. J’étais attentif à leur témoignage, les trouvais très sympathiques mais tout de même un peu naïfs.

touché par l’authenticité de leur foi

Quelques semaines s’écoulèrent avant que je ne participe à un week-end dans une famille qui partageait les mêmes convictions que cette fille. Là encore je fus impressionné par la vie de ces gens. Ils étaient différents des autres. Ils me parlaient de Jésus d’une manière si réelle et palpable que j’avais l’impression qu’il était au milieu de nous. Ils me partageaient ouvertement leur vie et les différentes expériences qu’ils vivaient au quotidien. Il se dégageait une atmosphère de paix et d’amour que je n’avais jamais ressentie ailleurs. Leur espérance paraissait indestructible, contrairement à tous ceux que j’avais rencontré auparavant. Ils basaient leur vie et leur espérance sur les promesses qui étaient écrites dans la Bible et essayaient de vivre en conséquence. Eux aussi disaient avoir rencontré Dieu. Intrigué par leur histoire, je les questionnais au sujet de cette « rencontre ». Ils me répondirent à peu près la chose suivante :

  • La Bible dit qu’à l’origine, Dieu avait créé la Terre et tout ce qui s’y trouve pour l’homme.
  • Que ce dernier jouissait d’une relation intime avec lui et qu’il pouvait disposer de tout ce que Dieu avait créé sauf d’une chose. Le problème est que l’homme a préféré son indépendance, il a préféré faire confiance à la parole d’un serpent (Satan) qu’à la parole de Dieu. Ce manque de confiance (manque de foi) s’est traduit par la désobéissance au commandement de Dieu, ce que la Bible nomme « péché ».
  • L’homme était maintenant séparé spirituellement de Dieu et condamné à mourir. Mais Dieu avait un plan pour rétablir cette relation avec l’homme. Il fit la promesse d’envoyer un sauveur et demanda à l’homme de croire, c’est-à-dire de faire confiance (la foi) en ce libérateur.
  • Dieu accomplit cette promesse en envoyant son Fils. Jésus pris la forme d’un homme et vécu sur Terre comme tous les autres humains. Pendant sa vie terrestre, il accomplit toutes sortes de miracles et de prodiges extraordinaires prouvant qu’il était bien l’incarnation de Dieu et le Messie promis. Mais Jésus avait non seulement la capacité de guérir le corps mais aussi le cœur des hommes en pardonnant leur péché.
  • D’après ses disciples, qui vécurent pendant plus de 3 ans à ses côtés 24/24, Jésus n’a jamais enfreint les commandements de Dieu (péché).
  • Malgré sa parfaite innocence, il fut condamné et crucifié par les hommes. Il offrit sa vie volontairement pour expier (couvrir, pardonner, payer la dette) le péché des hommes. Il mourut sur une croix, mais revint à la vie trois jours après. Il resta encore quelques temps avec les hommes et remonta au ciel d’où il était descendu.
  • Il promit de revenir une seconde fois pour juger les hommes et pour établir un règne de gloire et de paix.

Ils me dirent que cette Bonne nouvelle du salut était toujours accessible. Il suffisait de reconnaitre que l’on était pécheur devant Dieu et d’accepter par la foi l’œuvre que Jésus avait accompli à la croix. Ils me partagèrent leur expérience et me dirent qu’ils avaient fait cette démarche quelques années auparavant et que Dieu avait progressivement changé leur vie.

confondu par l’amour de Dieu

Après avoir entendu ce témoignage, ce soir là, j’ai ouvert la Bible qu’il m’avait offert et j’ai commencé à lire l’histoire incroyable de Jésus. Je me souviens être arrivé à la fin de l’Évangile, au moment où Jésus est arrêté, condamné, battu puis pendu comme un vulgaire tableau sur des poutres en bois. Au moment de la crucifixion, je m’imaginais cet homme innocent, et je me suis mis à pleurer à chaudes larmes. A cet instant précis, j’ai pris conscience de ce qu’il avait subi sur la croix. J’ai compris à quel point il avait aimé les hommes au point d’accepter sans rien dire, le sort que Dieu lui avait réservé.

Je pense que c’est à ce moment que j’ai rencontré Dieu ou en tout cas que j’ai pris conscience de sa présence. Extérieurement, il n’y avait rien de visible, mais intérieurement j’étais chamboulé. Après quelques jours, j’ai commencé à prendre conscience de mes inconséquences (de mon péché). Je ne voyais plus ma vie comme auparavant. Je ne réagissais plus comme je l’avais toujours fait. Mes manquements devenaient de plus en plus insupportables pour moi. Pour être honnête, certaines pratiques ont pris du temps à être abandonné. Mais je devenais de plus en plus sensible à mon égoïsme, à ma façon de considérer les autres, à ma façon de m’exprimer, de penser, de réagir. Pour donner une image de ce qui se passait dans ma vie, j’ai l’impression que Dieu était en train d’opérer un déménagement pour qu’il ait plus de place dans ma vie. Dieu a commencé à enlever les gros cartons, c’est-à-dire les choses visibles et grossières dans ma vie. Puis peu à peu, Dieu a enlevé des cartons plus petits. Après plusieurs années, je réalise que Dieu n’a pas fini son déménagement et qu’il reste encore quelques cartons, des affaires qui trainent ici et là, puis de la poussière…
En parallèle, j’ai commencé à lire le Nouveau Testament et à développer une relation de plus en plus intime avec Dieu. Je lui parlais simplement de ce que je vivais car j’étais conscient qu’il était là. Je lui partageais mes sentiments, mes incompréhensions, mes joies et mes peines. Jésus est devenu mon confident. Je lui posais également des milliers de questions car je ne comprenais pas tout ce que je lisais dans la Bible. Et puis, au fur et à mesure il me répondait au travers des discussions que j’avais avec d’autres chrétiens, de la prédication que j’écoutais avec attention chaque dimanche.

Avec le temps, la plupart de mes ambitions terrestres ont changé au point que le plus grand objectif et désir de mon cœur était et est de vivre pour Dieu. Plus je découvrais la dimension de son amour pour moi et plus mon cœur était poussé à faire ce qu’il désirait. Ma vie n’était pas et n’est toujours pas parfaite, mais j’avais maintenant la joie de savoir que rien ne pouvait me séparer de son amour. Cette joie et ce désir de partager cette bonne nouvelle n’ont jamais quitté mon cœur. Cela fait près de 25 ans que j’ai rencontré Dieu et je ne le regrette pas un seul instant.